ALYSÉA & JUSTYNE.

« ALLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLYYYYYYYY ! » Elle venait de hurler. Alyséa ne l'entendait même pas, trop absorbée par sa séance de yoga quotidienne. Elle était dans la suite de Justyne, ce soir, parce qu'elle s'ennuyait. « Alyséa, si tu ne viens pas tout de suite, je te jure que je t'égorge. Je te scie la tête, je la broie et j'en fais du hachis. Ensuite, je découperai tes bras et j'en ferais des tranches de jambon ! » « Calmos, Juju ! Qu'est-ce que t'as encore ?! » En survet, Aly venait d'entrer dans la chambre de Justyne, un petit sourire en coin, amusée face aux menaces de la jolie blonde. D'ordinaire, elle ne disait jamais ça. Du moins, pas aussi fort. Là, elle avait hurlé, et elle devait avoir réveillé ceux qui dormaient à côté. Génial. Apparemment, Justyne s'en contre-fichait. « C'est quoi, ÇA ? » Elle lui tendit brutalement une jolie robe d'été, couleur bleue nuit. Alyséa eut un large sourire, dévoilant ses dents blanches. « Une robe ! » dit-elle fièrement. Justyne lui jeta un regard noir. « Non, ÇA ! » Elle lui montra un petit trou, au niveau de la bretelle gauche. Aly se pencha, puis croisa les bras et se redressa. « Un minuscule trou ! » Elle sourit de plus belle. C'était tellement bon de voir Justyne s'énervait. Elle qui généralement explique tout calmement, là, elle était furax. En même temps, c'était ses fringues. Et les fringues de Justyne, c'est HYPER important, quoi.« Et c'est qui qui me l'a piqué, hier soir, pour faire un tour à la plage, soit disant, toute seule ?! » « Amber ! » « FAUX ! Amber était avec moi, hier soir ! On a même essayé de t'appeler, mais on a bien vite remarqué que tu t'étais barrée sans nous à la plage, avec MA robe et les escarpins d'AMBER. » « Ah ouais, c'est ptéte vrai ! » « T'es vraiment chiante, comme nana ! » « Roh, ça va, je vais te la recoudre ta robe ! On verra plus rien ! » « NON ! N'y touche plus ! La dernière fois que t'as essayé de recoudre un truc, t'as tout foutu en l'air. » Alyséa fut vexée. Elle fronça les sourcils et lui tourna le dos. « Tu peux bouder, Summers. Ça n'empêche que t'es une emmerdeuse de première, mais qu'on t'aime quand même. » « Alors au lieu de me gueuler dessus, viens plutôt au bistro avec moi, teubé ! » Elles rirent ensembles et abandonnèrent la robe par terre pour sortir.